Le contexte
Suite à la publication du rapport de la CIASE (Commission indépendante sur la pédocriminalité dans l’Eglise), les évêques réunis à Lourdes en novembre 2021 ont pris différentes mesures.
Ils ont d’abord reconnu la « responsabilité institutionnelle » de l’Eglise catholique dans ces violences sexuelles commises depuis soixante-dix ans et leur « dimension systémique ». Le 3ème dimanche de Carême devient une journée de prière pour les victimes.
Une « instance nationale indépendante de reconnaissance et de réparation » va être constituée pour instruire les demandes des victimes de violences sexuelles.
Un fond d’indemnisation des victimes est donc mis en place.
Un tribunal pénal canonique national entrera en fonction en avril 2022.
D’autres mesures (entre autres)
- Vérification systématique des antécédents judiciaires de tout agent pastoral (laïc, personne consacrée, clerc) appelé à travailler auprès des mineurs.
- Signature d’un protocole avec le parquet, dans chaque diocèse (protocole signé à Foix actuellement en vigueur)
- Élaboration d’une charte commune et de procédures d’évaluation des cellules d’écoute des personnes victimes (charte actuellement en vigueur en Ariège)
- Participation d’au moins une femme au conseil de chaque séminaire et de maisons de formation, avec droit de vote
- Travail sur tous les points doctrinaux et canoniques mentionnés par le rapport de la Ciase
Mise en place de groupes de travail
Ces groupes de travail sont composés de laïcs, diacres, prêtres, personnes consacrées ou évêques, personnes victimes. Parmi leurs thèmes abordés : « partage de bonnes pratiques devant des cas signalés », « confession et accompagnement spirituel », « accompagnement des prêtres mis en cause », « formation des futurs prêtres », « analyse des causes des violences sexuelles au sein de l’Église », « moyens de vigilance et de contrôle des associations de fidèles menant la vie commune et de tout groupe s’appuyant sur un charisme particulier »